SISCO

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Julien Rebotier (Julien.REBOTIER @ cnrs.fr)

SISCO Les séismes et leurs connaissances en contexte

Equipe :

  • Responsables du projet  : Julien REBOTIER -  Jean-Mathieu NOCQUET, IPGP (INSU)
  • Chercheurs : Stéphane BAIZE, BERSSIN (IRSN),  Pierre-Yves BARD, ISTERRE (INSU), Céline BEAUVAL, ISTERRE (INSU), Fabián BONILLA, SRO (U. Gustave Eiffel), Céline CORNOU, ISTERRE (INSU), Antonin MEJEAN.

                                 
     

Projet :

Depuis le milieu du 20ème siècle, les connaissances sur les risques de désastres ont considérablement progressé, qu’il s’agisse d’enjeux et de vulnérabilité ; de prévention, de gestion et de reconstruction ; ou encore d’aléas naturels. Au niveau global, les efforts se sont intensifiés, structurés par de grandes initiatives de diplomatie scientifique (e.g. accords de Sendaï 2015). Malgré des avancées indéniables, l’idée selon laquelle la production de connaissances sur les risques favorise     de meilleures actions et initiatives vers la réduction des désastres n’est pas démontrée. De multiples travaux s’accordent pour identifier des verrous tels que i) la fragmentation disciplinaire des recherches et des approches, ii) la distance entre connaissance et action, et iii) la divergence entre les préoccupations de la recherche et les défis concrets qu’affrontent les territoires.

Le projet SISCO propose une réflexion épistémologique et méthodologique sur la recherche portant sur les risques sismiques, appliquée en particulier au terrain de Quito. La question que nous proposons d’aborder est de savoir si et comment la connaissance du territoire articulée à la recherche sur le risque sismique, et notamment à la recherche fondamentale sur les séismes, permet de définir un chemin différent allant de la connaissance à l’action. Il s’agit de questionner la place des contextes territoriaux 1) dans la construction et la configuration de l’objet risque sismique, 2) dans la façon de l’étudier et d’articuler ces connaissances à l’action, 3) dans la portée du discours scientifique à vocation a priori universelle. L’évaluation probabiliste de l’aléa sismique (ou PSHA), son statut, sa réalisation, son emploi, feront l’objet d’une étude plus détaillée à Quito, et dans une moindre mesure à Bogotá où des questions sur son usage à différentes échelles se posent aussi. Expliciter le poids des contextes peut mettre sur la piste de pratiques de recherche plus intégrées et plus en prise avec le terrain, favoriser des pratiques gestionnaires sur la base de l’univers des contraintes en vigueur, alimenter le débat épistémologique sur le statut de la science et l’opportunité des connaissances produites pour l’action.

Un contrat doctoral (2024-2027) accompagnera l’ensemble de la démarche de SISCO (2024-2025). La thèse inscrite en sciences sociales sera suivie par les responsables du projet en SHS et en géosciences. Des compétences en STS et/ou en Sciences Po, en plus d’une bonne compréhension de la physique fondamentale des processus seront requises pour couvrir les questionnements pertinents du programme.

Ce projet, qui rassemble des unités de recherche de :

- l'Institut des sciences humaines et sociales - INSHS,

- l'Institut national des sciences de l'Univers - INSU,

est une réponse à l'appel à projet 2024 "80Prime CNRS" de la Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires -  MITI.

Commanditaire :

  

 

Partenaires :

 
         

Durée :

 12 mois, renouvelable 1 fois.