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Marion Charbonneau (marion.charbonneau @ univ-pau.fr)

TAETERR-NAAncrer la Transition AgroEcologique dans les TERRitoires de Nouvelle-Aquitaine : les ressorts territoriaux du développement de systèmes agricoles basés sur la biodiversité

Équipe :

  • Responsable du projet  : Marion CHARBONNEAU

  • Chercheurs TREE : Christine BOUISSET, Orianne CHARRIER, Sylvie CLARIMONT, Jacques DALEAS, Isabelle DEGREMONT, Gaëlle DELETRAZ, Marjolaine HUGUET, Florence LACHET-TOUYA, Jacques LE CACHEUX, Delphine MONTAGNE, Jean-Yves PUYO, Roxane SIMAMINDRA, Thao TRAN
  • Chercheurs : Pierre-Yves ARDOY (IFTJ), Raphaèle-Jeanne AUBIN-BROUTE (Centre d'Etudes et de COopération Juridique Interdisciplinaire - CECOJI - EA 7353), Xabier ITCAINA (Centre Emile-Durkheim - CED-UMR 5116),  Thibaut PREUX (Laboratoire Ruralités),   Delphine THIVET (CED) , Jean-Louis YENGUE (Labo. Ruralités), Frédéric ZAHM (Inrae)

  • Stagiaires : Claire GAGNEPAIN, Amal ISMAILI ALAOUI, Ysanne LUCIEN, Morgane OPOIX, Myrtille SCHLUR

Projet :

Face aux changements globaux et plus particulièrement à l’érosion de la biodiversité, le secteur agricole est amené à s’inscrire dans un processus de transition qui se traduit récemment par une reconnaissance de l’agroécologie en France et à l’international. Souvent associée à la notion de services écosystémiques, la transition agroécologique implique notamment de concilier agriculture et biodiversité et de privilégier une approche territoriale. Or, si ces approches sont de plus en plus reconnues comme des pistes à privilégier, elles impliquent d’articuler des logiques sociales, économiques et naturalistes, de privilégier des approches systémiques, multiscalaires et désectorisées qui rendent difficile la mise en place de modalités de gestion simples, génériques et efficaces. Ce programme propose d’examiner ces nouveaux enjeux qui surgissent autour de l’ancrage dans les territoires d’une transition agroécologique cherchant à articuler production et biodiversité.

Partant des travaux qui montrent certaines disparités territoriales de la transition agroécologique et des théories de la transition qui considèrent que les spécificités des territoires jouent un rôle clé dans sa mise en œuvre (Storper, 2009), ce projet se focalise sur les déterminants géographiques de la transition agroécologique. Il étudiera donc la façon dont la « spécificité de lieu et de l’échelle influence les processus de transitions 1 » (Hansen et Coenen 2015) en examinant les ressorts territoriaux de la mise en place de projets agroécologiques coopératifs de territoire et plus particulièrement ceux cherchant à travailler avec la nature en favorisant la biodiversité (ordinaire, remarquable mais aussi cultivée et domestique).

Clarifiant ce qui joue et se joue dans les territoires, cette étude a pour objectif d'aboutir à la construction d’un cadre d’analyse multiscalaire des projets cherchant à articuler biodiversité et agriculture dans les territoires aquitains.

Pour cela, elle privilégie une approche compréhensive, interdisciplinaire et multiscalaire et est organisée autour de 3 tâches correspondant à trois échelles d’analyse. La première, à l'échelle de la Nouvelle-Aquitaine, permet de caractériser et localiser les grands types de « projets agroécologiques coopératifs de territoire » (projets de territoire, territoires de projet et collectifs localisés). Elle prend en compte à la fois les différents dispositifs mobilisés et la diversité des alternatives issues d’initiatives citoyennes (fermes mutualisées, association d’agroforesterie, projets autour de la réimplantation de haies, du biocontrôle, des semences paysannes, de la biodiversité cultivée, etc.) pour en faire une typologie.

La deuxième tâche, à l’échelle des communautés de communes, examine comment les différents acteurs interviennent et se coordonnent autour de la TAE (Transition AgroEcologique) en comparant différents territoires de Nouvelle-Aquitaine. Elle permet de travailler à la fois sur les projets collectifs en réseau et sur les projets territoriaux impliquant des communautés de communes, en veillant à examiner ce qui joue territorialement dans l’émergence et l’articulation des différentes initiatives.

À un niveau plus fin, la troisième tâche se focalise plus particulièrement sur quelques territoires pour examiner la façon dont les acteurs locaux (notamment les agriculteurs) se sentent plus ou moins concernés par les enjeux de transition agroécologique (en regardant en quoi les spécificités locales peuvent favoriser ou freiner l’implication des acteurs dans la transition).

Commanditaire :

Partenaires :

Durée :

60 mois