ECOSTRESSAnalyse des milieux sociaux favorables ou défavorables au déploiement de l’éco-anxiété chez les jeunes (15-24 ans) en France
Du 1 oct. 2022 au 30 sept. 2025
Equipe :
- Responsable du projet : Jocelyn LACHANCE
- Chercheurs TREE : Idrissa MANE, Delphine MONTAGNE, Mélanie ROUMEGUERE
- Chercheurs : Alice ANTON (directrice des formations à l'ITS), Sébastien CHAPELLON (MINEA, Univ. Guyane), Marie DANET (PSITEC, Univ. Lille), Jean-Philippe PERREAULT (Univ. Laval, Québec), Meryem SELLAMI (Univ. Tunis)
- Stagiaires : Florine GONZALEZ, Océane PREVITALI
Projet :
L’éco-anxiété que des spécialistes décrivent comme la « peur chronique d’un désastre environnemental » (Clayton, 2017) se déploie chez les jeunes dans de nombreux pays, y compris en France. Ce constat attire l’attention des acteurs de la santé publique, notamment parce qu’à l’incertitude, à la peur, voire à la colère ressentie par les jeunes éco-anxieux s’ajoute parfois des idées noires, menant dans certains cas à des passages à l’acte suicidaire. Ainsi, non seulement il apparait de plus en plus évident que les professionnels travaillant auprès des jeunes seront rapidement confrontés à des cas de plus en plus nombreux d’éco-anxiété, la gravité annoncée par les psychologues de l’effet du contexte anxiogène lié à l’annonce de catastrophes environnementales pose la question de la capacité des sociétés à en prévenir les conséquences sur la santé mentale des jeunes. Or, malgré l’importance semble-t-il grandissante du phénomène de l’éco-anxiété, les recherches restent relativement peu nombreuses à ce sujet, et la connaissance du rôle de contextes sociaux favorables ou défavorables au déploiement de l’éco-anxiété chez les jeunes demeure marginale et ce, particulièrement en France.
L’objectif de cette recherche est de combler le déficit de connaissance sur ce sujet, en proposant une méthodologie mixte, quantitatives et qualitatives, à laquelle collaboreront des chercheurs issus de différents champs disciplinaires et des professionnels de l’adolescence (travailleurs sociaux, psychologues, médecins) afin d’évaluer les éventuels besoins en matière de prévention.
Les retombées de ce projets seront principalement de trois ordres : d’abord, nos recherches permettront de quantifier le phénomène de l’éco-anxiété chez les jeunes en France, et d’en préciser l’ampleur au sein de la jeunesse comparativement à l’importance qu’elle peut prendre dans l’ensemble de la population ; ensuite, nos recherches serviront, d’une part, à mieux comprendre si certains milieux sociaux, familiaux ou scolaires sont favorables ou non à son déploiement et, d’autres part, à vérifier si l’usage d’internet et en particulier des réseaux sociaux jouent un rôle dans son développement ; in fine, le projet sera articulé directement à la réflexion de professionnels de l’adolescence afin d’évaluer si des besoin en matière de prévention sont à prévoir et à mettre en place.
Commanditaires :
Partenaires :
Durée :
36 mois