Colloque - L’exploitation minière des grands fonds marins. Quelle(s) gouvernance(s) pour l’exploitation des abysses ?BREST
Du 17 oct. à 14h00 au 18 oct. 2024 à 16h30
L'UMR 6031 TREE (Université de Pau et des Pays de l’Adour / CNRS), l'UMR AMURE (Université de Bretagne Occidentale / Ifremer / IRD / CNRS), et le Lab LEX (UR 7480 Université de Bretagne Occidentale / Université Bretagne Sud) organisent les 17 et 18 octobre 2024 à Brest, un colloque dédié à l'examen critique des enjeux de l’exploitation minière des grands fonds marins, des formes de régulation ainsi que des stratégies nationales, européennes, et internationales qui sont déployées pour l’exploitation minière des grands fonds marins.
« Il existe au fond des mers des mines de zinc, de fer, d’argent, d’or qui seraient très certainement facilement exploitables » Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers.
Les grands fonds marins sont des espaces difficiles d’accès, encore bien méconnus des scientifiques. De nombreuses études soulignent l’existence de ressources considérables dans ces abysses, riches en minerais de métaux stratégiques et en hydrocarbures. En vertu de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer adoptée en 1982, les ressources situées au-delà des limites de la juridiction nationale (dans un espace dénommé « la Zone ») sont le patrimoine commun de l’humanité. La création de ce statut avait vocation à éviter que les États les plus avancés sur le plan technologique ne colonisent les fonds marins et ne détiennent le monopole sur ces ressources.
L’exploitation commerciale des ressources minières des grands fonds marins suscite aujourd’hui un regain d’intérêt de la part des États ainsi que du secteur privé, et devient ainsi une question de plus en plus centrale dans le domaine minier. Au-delà de l’intérêt économique que présentent ces ressources, l’attrait pour les grands fonds marins est grandissant dans un contexte de transition verte et énergétique. Pour autant, des inquiétudes sont exprimées. Ces activités industrielles se développent en dépit du manque de connaissances sur les écosystèmes profonds et le fonctionnement de la biodiversité marine. Des positions et stratégies publiques différentes commencent également à se mettre en place à l’échelle mondiale. Certains États, comme la France, plaident en faveur d’un moratoire, alors que d’autres soutiennent une politique d’exploitation des grands fonds marins, à l’instar de la Norvège ou la Chine. Dans ce cadre, la régulation internationale portée principalement par l’Autorité internationale des fonds marins devra sans doute évoluer.
Ces journées d’études réuniront un panel d’experts, notamment des juristes, économiste, spécialiste des questions géopolitiques, anthropologue et océanographe, des représentants des pouvoirs publics nationaux et internationaux, et des représentants institutionnels (AIFM). Dans une approche interdisciplinaire, chacune des journées visera à l’analyse et au dialogue entre les participants sur l’examen critique des enjeux de l’exploitation minière des grands fonds marins, des formes de régulation ainsi que des stratégies nationales, européennes, et internationales qui sont déployées pour l’exploitation minière des grands fonds marins.
Jeudi 17 octobre 2024
IUEM (accès)
Amphi A
Vendredi 18 octobre 2024
Pôle Numérique Brest Iroise (accès)
Grand Amphi
Ce travail a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence nationale de la recherche au titre de France 2030 portant la référence ANR-22-EXSS-0009 (projet JPEC : "Justice pathways for extractive and critical minerals" du PEPR Sous-sol, bien commun)