Identité scientifique

CONTACTS

Directeur

Xavier Arnauld de Sartre (xavier.arnauld @ univ-pau.fr)

Tél : 05 59 40 72 62

Directrice-adjointe

Christine Bouisset (christine.bouisset @ univ-pau.fr)

Tél : 05 59 40 72 74

Responsable administrative et financière

Anne Perrin (anne.perrin @ univ-pau.fr)

Tél : 05 59 40 80 63

 

 

 

 

Identité scientifique

L’unité TREE est pensée comme une « unité interdisciplinaire orientée problème ». Elle aborde les transitions énergétiques et environnementales en regroupant des chercheurs issus de la géographie, de la sociologie, du droit et des sciences économiques. L’objectif général de l’unité est d’analyser les enjeux, les freins et les leviers pour la mise en œuvre des transitions énergétiques et environnementales, en travaillant tant sur les innovations technologiques que sur les incitations économiques ou fiscales et les initiatives territoriales en faveur des transitions.

Champs et domaines généraux de nos recherches

Le questionnement scientifique qui fonde l’UMR est le suivant : celui sur les transformations de la modernité, dans toutes ses dimensions, du fait de l’irruption des changements globaux. Le changement climatique, la crise de la biodiversité et les pressions exercées par les dynamiques économiques et démographiques sur les milieux impliquent de revoir certains fondements de la modernité, au premier rang desquels la foi dans une seule voie de progrès, le cloisonnement entre différentes dimensions du réel (le social, l’économique, etc.) et une organisation scalaire fondée en premier lieu sur l’État-nation. Si cette modernité n’a jamais été l’unique modèle appliqué, elle a longtemps dominé les univers idéologiques. Les changements globaux amènent à revoir cet ordre des choses, et conduisent à une interpénétration des dimensions du réel : les préoccupations environnementales contraignent les innovations, le droit, l’aménagement de l’espace, le fonctionnement des sociétés, appelant ces dernières à réaliser ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler des transitions énergétiques et environnementales qui permettraient d’obtenir un certain progrès social.

L’hypothèse que nous faisons dans le laboratoire est que si de telles transitions sont bien en cours, c’est de manière encore difficilement perceptible, assez éparse et sans être toujours accompagnées d’une pensée de justice sociale et environnementale : certains segments ou groupes sociaux, des acteurs publics et privés, les acteurs de l’innovation (recherche, recherche et développement) sont bien en train d’inventer des solutions pour mettre en œuvre ces transitions, mais celles-ci suivent différentes perspectives, ne sont pas toujours cohérentes entre elles, sont contestées de multiples manières, ont des ambitions différentes et souvent en dessous de ce que les scénarisations climatiques attendraient, ont parfois des effets induits non désirés et/ou non pensés… et entrent en concurrence avec un système largement verrouillé, lui-même générateur d’innovations qui participent en retour de l’aggravation des changements globaux et des inégalités… 

L’objectif du laboratoire est d’analyser ces transitions, pour comprendre le monde qu’elles dessinent et la manière dont elles se mettent en place, les débats qu’elles génèrent, les innovations qu’elles supposent, les effets qu’elles provoquent, afin de mieux comprendre les freins et les leviers à la réalisation des transitions et à la manière de les associer à une idée du progrès social. L’idée est d’avoir une perspective multidimensionnelle et profondément ancrée dans le social des phénomènes de transition.

Notre laboratoire se fonde en grande partie sur l’étude des mécanismes et des pratiques de transitions, analysées depuis leur genèse jusqu’à leur mise en œuvre, à travers l’étude des débats qu’elles ont pu générer, des freins qu’elles ont pu rencontrer, des effets qu’elles ont induits. Cela nous permet d’avoir un regard critique sur ce que sont les transitions – et les appels aux transitions. 

Structuration générale de notre projet de recherche

Notre recherche est structurée en trois axes qui reposent sur trois prismes d’observation du déploiement des transitions, à savoir les politiques, les technologies et les territoires :

  • L’axe régulations aborde le prisme politique, plus précisément au travers des mobilisations sociales et des transformations des régulations qu’elles génèrent.
  • L’axe innovations traite des innovations, en particulier des innovations technologiques. Elles sont étudiées pour comprendre leur potentiel et leurs limites, au travers notamment des façons dont ces innovations sont développées, portées et des impacts qu’elles peuvent avoir.
  • L’axe recompositions met l’accent sur les dimensions territoriales des formes que prennent les transitions. Il analyse les dynamiques locales, que ce soit car le local est une échelle où sont appliquées des politiques environnementales ou parce que des initiatives émergent et se structurent à cette échelle, sans négliger l’articulation aux multiples autres échelles pertinentes.